L’île de Huahine

Huahine, la sauvage

L’île sauvage comme on l’appelle, est notre troisième stop en Polynésie française, elle fait partie du groupe des îles de la Société, plus précisément, des îles Sous-le-vent (Tahiti et Moorea faisant parties des îles du Vent). On quitte donc Moorea sous la pluie, pour arriver sous le soleil à Huahine, on se dit qu’on a plutôt bien choisi notre parcours dans les îles, enfin ça c’était avant la dépression tropicale (stade avant un cyclone) qui nous attendaient pour les prochains jours… Bref, revenons à notre arrivée… on est accueilli Terii et son fils, enfin c’est un bien grand mot pour décrir notre premier contact avec le propriétaire du camping Hiva sur Huahine Iti (la petite Huahine), où on a réservé pour deux nuits. Il nous propose de faire un stop au super marché de la seule ville de l’île, mais on avait déjà prévu le coup, en achetant à l’avance sur Moorea. Il nous dit qu’il doit tout de même y acheter 2-3 trucs donc on y passe rapidement (on rappelle juste que le transfert est payant 750 XPF (7CHF) par personne par trajet, alors pourquoi pas profiter de faire ses courses perso en même temps…). Durant le stop course et les 30 min de trajet, pas un échange, on tente tout de même de montrer notre intérêt pour l’île en lui posant quelques questions, mais rien, on est très supris par ce premier contact assez froid, on se sent un peu mal à l’aise, on a l’impression de déranger. On a peut-être été mal habitué par la chaleur de l’accueil et du sourire sur Tahiti et Moorea, et ce sentiment d’être « de trop » se confirmera tout au long de notre séjour chez Terii et Christelle sa femme. Heureusement leur camping, qui est enfait leur jardin, un très très grand jardin, est vraiment très bien. Ils vivent au bord du lagon avec une jolie plage de sable blanc. On peut planter notre tente où on veut, car on est tout seul. Il y a un joli « fare pote » (coin cuisine) et les sanitaires sont correctes, franchement rien à redire pour le site, surtout que la nuit est vraiment pas cher, 1’800 XPF pour les deux, soit quasi la moitié du prix à Moorea. De plus, on peut utiliser des kayaks pour se balader dans le lagon. Pour nous le gros point négatif c’est bien leur accueil, ils ne semblaient pas intéressé par notre présence et ne nous on d’ailleurs rien expliquer sur les activités à faire de l’île, sauf lorsqu’on a demandé de louer un scooter et qu’on a posé la question. D’ailleurs ce point est aussi à revoir, 5’500 XPF pour 24h de location de scooter, le prix est assez cher, mais correspond au prix des îles, de ce côté pas trop surpris, mais franchement l’état du scooter ! MON DIEU ! Terii nous dit tout de même que les roues sont un peu lisses et qu’il en attend de nouvelles, mais là ce n’est pas qu’elles sont lisses, elles étaient usées jusqu’à la corde avec un profil rebondi au centre, donc niveau équilibre c’était spécial. On se dit qu’on tentera tout même le tour de l’île le lendemain, il n’y a pas granc chose d’autres à faire et c’est un peu le seul moyen pour visiter les environs. Après une première nuit sous la pluie et le vent, on se réveil avec la même météo qui durera jusqu’en début d’après-midi. Bon ben pas trop le choix, on attend que cela passe, heureusement on a de quoi s’occuper, entre nos articles, nos séries et des sudoku… A la moindre éclaircie, on tente de partir explorer le coin, on s’y reprendre à trois fois avant de pouvoir réussir. Il y a un joli marae à 5 min à pied, au bord du lagon, il n’est pas grand, mais c’est le premier que l’on voit près de l’océan. On continue notre tour jusqu’au petit village de Parae, où se trouve la maison du Paréo, pas de chance, la boutique est fermée, on essayera encore une fois demain en faisant notre tour en scoot. On rebrousse chemin pour aller faire un peu de kayak, même s’il ne fait pas grand beau, le lagon reste sympa à explorer. Après avoir réussi à mettre le kayak à l’eau (oui c’est lourd un kayak hahaha et on ne peut pas le traîner car il y a des cailloux), on démarre notre petit tour, bon franchement pas grand chose à voir sous l’eau, quelques coraux, mais quasi pas de poissons, on est un peu déçu quand même, rien à voir avec la lagon de Moorea, mais on continue tout de même jusqu’au moment où le vent se lève et on voit au loin un grand rideau foncé s’avancer droit sur nous. On arrive juste à temps à se mettre à l’abri avant que la pluie ne commence. Cela se calme bien, on en profite donc pour louer le scooter est faire le tour de l’île qui se fait en une heure sans stop, donc on se dit qu’on a bien le temps, mais c’était sans compter sur la super fusée sur laquelle on roulait…. On a mis 45 min pour faire le tour de la partie Sud de l’île, Huahine Iti… ! Bon même si le scoot n’est pas de première génération, on profite tout de même des beaux points de vus et de cette magnifique nature qui nous entoure, seul petit souci, les roues !!! Que cela soit en montée ou on descente, le scooter n’est pas du tout stable et bouge dans tous les sens, franchement, hyper dangereux ! Impossible de faire le tour de l’île avec ça, et surtout surrevalué de faire payer 50 euro pour ce déchet… Bref, on revient au camping en expliquant la situation à Christelle, qui nous répond : « ah oui ça doit être les roues » (effectivement il y a bien des chances…). On en a fait du scoot durant notre voyage, et c’est la première fois qu’on tombe sur un ancêtre pareil… Enfin, elle nous propose de prendre la petite voiture qu’ils louent également pour le même prix, c’est plutôt cool, mais là c’est un peu tard pour reprendre la route. Espérons que la journée de demain ne soit pas trop mal, surtout que c’est également notre dernière journée sur l’île. On se réveille avec du soleil, parfait pour se lancer dans le tour d’île, mais en voiture cette fois-ci. On retente notre chance à la maison du Paréo qui est ouverte aujourd’hui, mais personne à l’intérieure, on appelle 2-3 fois quelqu’un mais pas de réponse, tanpis, pas d’atelier Paréo pour cette fois (on en a vu également sur la route à Moorea). On poursuit jusqu’au très beau Belvédère de Mahuti et son panorama sur le lagon turquoise, on avait presque oublié que le lagon pouvait être aussi beau car les couleurs ne ressortent pas avec le temps couvert qu’on a eu jusqu’ici, et heureusement qu’on a droit à une petite éclaircie. La route est très belle, avec le lagon d’un côté et la forêt de l’autre. L’île est vraiment très sauvage, il y a du vert de partout. On arrive jusqu’au très beau point de vu du pont qui relie les deux bouts de l’île, avec ses lagons intérieurs, bon les couleurs sont clairement moins vives avec le ciel gris qui est revenu, mais on imagine bien que par grand ciel bleu, cela doit être magique. On poursuit notre route jusqu’au petite village de Faie, au milieu duquel coule une rivière et où on peut y observer les fameuses Anguilles aux yeux bleus, qui s’y trouve à l’année. Ces énormes poissons mesurent jusqu’à 2m et mais ont l’air assez sympathique au final et les habitants les protègent car elles font parties des croyances polynésiennes. On s’arrete un peu plus loin pour aller visiter une ferme pelière posée au milieu du lagon. L’accueil est très sympathique, les perles sont belles et le cadre est magnifique. On arrive ensuite à la ville de Fare où se trouve le supermarché et le port, rien de bien exceptionnel mais on trouve un très joli restaurant donnant sur le lagon, le Yacht Club où on déguste un succulent poissson cru. Les couleurs du lagon sont vraiment très belles, le cadre est plutôt sympa pour une pause déjeuner, et en plus on a la vue sur les colinnes qui auraient données son nom à l’île, et qui représente une femme (en polynésien Vahine) couchée sur le dos. On reprend la route jusqu’au camping pour y ranger toutes nos affaires avant de rejoindre l’île de Raiatea. Une jolie expérience cette Huahine, malheureusement pas avec un grand ciel bleu, mais l’île est vraiment belle et envahie par une végétation dense, et même si l’acceuil de nos hôtes n’étaient pas des plus chaleureux, le camping en lui-même est plutôt chouette avec son lagon.

 

Où dormir : Au camping Hiva pour 1’800 francs pour deux. Ils ont également trois chambres, voir ici les détails. Il y a des kayaks à dispo, le wifi est payant.

Que voir et faire : Le tour de l’île se fait en une heure sans stop. Vous pouvez aller visiter la ferme perlière qui est gratuite, il faudra juste faire un don pour le transport en bateau. Il est possible de visiter des cultures de vanilles, il y en a sur la presqu’île du Sud. Sinon, vous pouvez visiter la maison du Paréo qui se trouve tout au Sud de l’île dans le village de Parea, c’est en fait un petit atelier d’artisanat qui imprime des Paréos. Il y a également quelques excursions nautiques à booker depuis la ville de Fare. Il y a une très belle plage à l’Hôtel Relais.

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