La Belle Tahiti
Après deux mois passés en Nouvelle-Zélande (voir ici), on débarque dans l’une des plus belles région du monde en matière de paradis sur terre, la Polynésie française! Pour l’un c’est comme un retour à la maison, et pour l’autre un rêve qui se réalise. En effet, Lorin était venu il y a 10 ans de cela durant 4 mois pour ses études et depuis y est toujours resté connecté. Il y a été accueilli et aimé, et c’est donc le cœur chaud qu’on pose les pieds en terre tahitienne, avec un accueil traditionel, danses et chants au ukulele, et surtout avec un collier de fleurs fraîches de la part de Sabine, l’une des deux personnes, avec Nadia, qui avait accueilli Lorin il y a 10 ans à son arrivée à Papeete. Malgré une arrivée à 1h du matin et le fait qu’elle travaille le lendemain, elle est là, le sourire aux lèvres pour nous accueillir. En plus de nous héberger, Eric (son mari) et Sabine sont aux petits soins et nous préparent un succulant poisson à la tahitienne, du thon cru qui cuit doucement avec du citron et mélangé avec de nombreux légumes et du lait de coco frais (préparé par Nath, du débourage au rapage), franchement on ne pourrait pas se sentir plus à la maison. C’est sûr que la Polnyésie ne sera pas une destination comme les autres, elle nous tient vraiment à cœur. On a donc hâte de découvrir les autres îles que celle de Tahiti, surtout celle de Fakarava où Lorin a passé le plus de temps lors de son précédent séjour, mais avant cela laissons place à celle de Tahiti, la belle Tahiti trop souvent délaissée par les voyageurs, et qui vaut pourtant la peine d’être explorée. Au final, on a passé une semaine sur cette île chez nos amis Sabine et Eric à Arue, chez qui on s’est senti très vite à la maison, et quel plaisir de retrouver ce sentiment-là, un chez-soi, notre propre chambre et salle de bain et une vue imprenable sur la vallée et l’océan, sincèrement merci encore pour tout !! On a adoré passer ces quelque jours ici, à retrouver nos bonnes habitudes, comme l’heure de l’apéro ! Et ici, il se fait devant un magnifique coucher de soleil sur l’océan, un verre de tiponch ou de rhum arrangé à la main, quoi demander de plus… On a également retrouvé Nadia, l’autre personne, ayant héberger Lorin et partagé de nombreux moments avec lui. On prend le temps de se revoir, avec Sabine également, les quatre, autour d’un petit café au bord de la mer, mais aussi à d’autres moments durant notre retour à Tahiti avant notre départ. Quel bonheur de retrouver Nadia et de partager quelques moments avec elle autour d’un verre aux 3 Brasseurs, à se remémorer les histoires d’il y a 10 ans! Vu qu’on est arrivé durant le week-end, on a de la chance qu’Eric et Sabine soient en congé, ils nous invitent donc pour une magnifique journée de pêche ensoleillée sur leur bateau. A peine débarqué dans la baie de Punauia, qu’on apperçoit tout un groupe de dauphins à long bec, la plus petite espèce de dauphins de la Polynésie. Autant dire qu’on hésite pas longtemps pour se mettre à l’eau, pourvoir nager avec des dauphins dans ce cadre là c’est juste magique. Première tête sous l’eau en Polynésie, les voir nager et les entendre communiquer, la barre est déjà bien haute. On tente tout de même à plusieurs reprises de pêcher un poisson pour le soir, mais malgré les efforts, rien n’a mordu. Tant pis, Eric nous amène donc jusqu’au lagon turquoise juste sublime, où on en profite pour se jeter à l’eau et faire du snorkeling. Arrivé au port, une petite averse fait son apparition, rien de bien méchant, c’est un peu comme une douche chaude openair. Même si aujourd’hui, on a rien ramené de frais, Eric nous cuisine un très bon Mai-Mai à la vapeur, miaaaam quelle délice, tout comme le poisson à la tahitienne de Sabine, on est trop heureux retrouver ces bons plats de poissons frais. Durant notre séjour à Tahiti, on en profitera pour se balader au centre ville de Papeete, boire des jus frais et de la bière Hinano au rythme tahitien, tout doucement. On visite le marché, qui est surtout fait pour les toursites, mais qui reste sympathique, surtout le dimanche avec les étalages de poissons. On découvre aussi une ville animée par le Street Art, dont un festival qui a lieu chaque année, où des artistes du monde entier viennent y peindre des murs, comme celui qui se trouve à côté du Jungle Bar, une magnifique œuvre de l’artiste français Seth Globepainter, une jeune fille naviguant sur un kayak sur un fond arc-en-ciel, vraiment très beau et on reconnaît vite son style car on avait vu des murs à Bali, plus précisément à Caggu, dans le cadre du Tropica Streetart Festival organisé par Julien, le frère à Lorin. Bref, vous l’aurez compris, on est assez fan de ce type d’art. A Papeete, on visite également le musée de la perle, c’est d’ailleurs l’unique musée qui existe dans le monde à ce sujet, crée par Robert Wan, le Roi de la perle à Tahiti et référant à travers le monde entier dans ce domaine. Il y a deux-trois jolies choses à voir au centre ville, mais on avait surtout envie de découvrir une autre facette de l’île, c’est pour cela qu’on a choisi d’en faire le tour en scooter. Sabine et Eric nous prêtent le leur ce qui facilite bien nos déplacement ici. La journée s’annonce plutôt pas mal, pas de gros nuages à l’horizon mais un grand ciel bien bleu. On embarque sur le scooter est c’est parti pour la découverte de l’île Tahiti et de sa presque île. On s’arrête d’abord au superbe point de vu du bélvèdere d’Arue, d’où on peut voir Moorea au loin. C’est aussi le spot à coucher de soleil qu’on testera au retour. La route longe quasiement tout du long la côte, on est donc presque toujours au bord de l’eau, avec de l’autre côté la végétation tropicale de l’île qui est bien verte. De temps en temps on passe dans les villages qui ont tous leurs églises face à l’océan. On s’arrête au Trou du souffleur d’Aranoho (la route qui hurle), où l’eau se faufile dans une ancienne conduite de lave, jusqu’à être comprimée et sous la pression l’air est expulsée violemment, on a l’impression qu’une baleine souffle juste à côté de nous. Ce qui est surtout impressionnant c’est le bruit que fait l’eau en sortant du conduit, on comprend là toute la puissance de ce phénomène, qui est encore plus fort les jours de fortes houles. Il y a aussi une petite baie avec sa plage au sable noire et ses cocotiers tout autour où quelques surfeurs prennent les vagues, encore un endroit au calme où il est facile de se laisser vivre. On continue jusqu’aux 3 cascades à quelques minutes de là, mais malheureusement aujourd’hui seule une sur les trois est accessible à cause d’un grand éboulement qui a eu lieu l’année passée, mais même la première n’est pas incroyable, enfin la cascade en elle-même est très belle et super haute, mais vu qu’ils ont du refaire le site, on se croirait dans une carrière avec tous ces petits graviers, dommage. Surtout que Lorin avait eu la chance de se baigner dans la seconde en pleine forêt, comme dans la pub pour les savons Tahiti, bon ben la promo du savon sera pour une prochaine fois. On achète quelques petites bananes à des locaux, elles sont tellement goûtues rien avoir avec celles de chez nous, un vrai délice, d’ailleurs comme tous les fruits ici. On a la chance de passer ces quelques jours chez Sabine et Eric qui vivent dans les hauteurs de l’île à Arue, où il est possible de planter un tas d’arbres fruitiers, ils se retrouvent donc avec une profusion de différents fruits, qu’on s’est empressé de manger. Ils nous ont d’ailleurs offert une belle suprise, celle de planter chacun un arbre dans leur jardin et donc nos racines à jamais à Tahiti, merci encore pour ce cadeau qui nous a vraiment touché ! Une épine du Christ pour Nath et un Hibiscus pour Lorin. Après s’être régalé de bananes, on reprend la route toujours sous le soleil, on fait quelques stops photos, il faut dire qu’ici les panormas sont vraiments grandioses, entre la forêt tropicale d’un côté et l’océan de l’autre, la conduite est un vrai plaisir. Après un petit stop casse-croûte sur la presque île, on rejoint la fameuse vague de Teahupo connue pour être l’une des plus difficile du monde et elle fait partie des étapes de la coupe du monde de surf. On prend le temps un peu de se balader dans le coin où on voit tout plein d’enfants jouer dans la rivière crée par un bras de mer, cela nous rappelle un peu notre boucle sur le Plateau des Bolovens au Laos (voir ici), où on avait croisé beaucoup d’enfants s’amuser dans les cascades et rivières. On discute quelques minutes avec un habitué du coin, surfeur et organisateur de taxi-boat pour la vague, notamment durant l’étape de la coupe du monde, un échange bien intéressant, pour le coup la vague on l’aura pas vraiment vue, enfin de loin, mais il n’y avait pas assez de houle pour créer LA grande vague, qu’importe le fait d’être ici est déjà génial, cela aurait été la cerise sur le gâteau. Sur le chemin du retour, on profite de s’arrêter au marae de Nu’utere l’un des nombreux en Polynésie, un site chargé en énergie, spiritualité et magie, appelé ici Mana. On ne fera pas trop long ici avec l’invasion de moustiques tigres, on enfourche le scooter pour se poser un peu plus loin à la petite plage de sable blanc qu’on avait reperé plus tôt, avec cette chaleur on rêve que d’une chose, se jetter à l’eau ! On fait la connaissance d’une famille tahitienne dont le petit garçon pas timide pour un sous, vient à notre rencontre dans l’eau et commence à jouer avec nous. Juste un moment en toute simplicité, où on profite de l’instant présent et de cette rencontre spontannée avant de rentrer à Papeete. Sur la route on tombe sur le jardin d’eau de Vaipahi, une visite bien agréable dans ce très joli jardin aménagé sur un ancien marae connu pour ses eaux sacrées. Autrefois il était réservé aux rites religieux de purification et de renaissance des âmes des défunts du clan de Teva (un grand guerrier). Les âmes étaient emmenées par la grande prêtresse de la mort, Te’ura-i-Hamano pour leur purification, dans des eaux spirituelles et salvatrices, ils étaient ainsi lavé de tout pêché pour ensuite obtenir le repos éternel dans le jardin des délices de Rohotu No’ana’a, le paradis du peuple Maohi (polynésien). Voilà pour la petite histoire. On finit par arriver à Papeete pour un dernier verre au Jungle Bar avec son ambiance vacances, qui nous a bien rappelé l’Asie et qui nous a fait du bien. On rentre avec un beau coucher de soleil pour savourer un bon ruhm arrangé antillais à la maison, car demain c’est le départ pour notre tour des îles, avec l’île de Moorea pour commencer.
Au retour de notre séjour dans les îles, et pour notre dernière nuit sur Tahiti, on a choisi de dormir dans une toute nouvelle auberge, le Mahana Lodge Backpakcer, en plein cœur de Papeete, la seule de l’île de Tahiti d’ailleurs, ouverte depuis quelques semaines seulement, mais avec un très beau potentiel. Maui, le jeune proprio souriant et dynamique, est un ancien globetrotteur qui se lance dans cette aventure d’auberge et on lui souhaite de tout cœur de réussir dans ce très beau projet. On terminera notre séjour ici par un petit tour chez un tatoueur polynésien, encore un de plus, eh oui après la Nouvelle-Zélande, c’est le tour de la Polynésie. Le tatouage polynésien est une tradition séculaire qui était jadis pratiqué à l’aide de dents de requin, et maintenant elle se fait de manière moderne, quoi que chez notre tatoueur l’un d’eux pratique encore le tatouage traditionel mais à Raiatea. Malgré sa modernisation l’art du tatouage garde toute sa force et sa symbolique maori et polynésienne. Ici, le tatouage fait parti intégrante de la vie, chaque tatouage sera différent, car il est dessiné en fonction de chacun et de ce qu’on veut raconter, son histoire, ses souhaits, ses peines, ses forces et bien d’autres symboliques encore. Pour nous c’était l’occasion de marquer notre histoire, celle d’une aventure, un voyage à deux autour du monde.
Que faire ou voir : Le tour de l’île en scooter pour voir les différentes attractions se fait en 3h sans stop. Avec les stops comptez la journée entière pour être tranquille. Vous pouvez voir le Trou du souffleur au point PK22 et juste à côté, à quelques km à l’intérieur de l’île, vous trouverez les 3 cascades (actuellement fermées pour cause d’éboulements, sauf la première). Sur la presqu’île, il y a le marae de Nu’utere (le panneau qui l’indique n’est visible que lorsque vous venez depuis la grande île), et la vague de Teahupo’o qui n’est pas toujours bien formée, tout dépend de la houle (mais théoriquement elle est bien formée de mai à octobre, la compétition a lieu en août où il est possible de prendre un taxiboat pour approcher d’au plus près les surfeurs, vraiment impressionnant, voir ici). Vous pouvez également visiter le jardin botanique ou encore le jardin d’eau de Vaipahi (ouvert jusqu’à 17h et gratuit) en revenant sur Papeete. En ce qui concerne les activités nautiques, il y en a pour tous les goûts, de la pêche, du jetski, des croisière (de juillet à octobre il est possible d’aller voir les baleines et les dauphins). Dans la baie de Taapuna, se trouve un groupe de dauphins à long bec avec lesquels il est encore possible de nager, mais biensûr tout en respectant une distance de sécurité pour ne pas les déranger et les laisser venir s’ils le veuleunt. Le centre ville de Papeete est assez animé, avec ses boutiques, ses quelques terrases comme le Jungle Bar ou le marché. Pour les amateurs de Street Art, il y a un festival qui a lieu en septembre, le ONO’U (voir ici), vous pouvez voir d’ailleurs dans toute la ville de très belles œuvres sur les murs, comme celle à côté du Jungle Bar ou dans la rue parallèle à celle du front de mer, et on en trouve également à Raiatea. Il y a bien sûr les fameux tatouages polynésiens, pour notre part, on a rendu visite à trois salons, et on a opté pour celui de NK Tattoo, où il est possible de faire un tatouage traditionel si l’artiste en question est présent, comptez 15’000 XPF l’heure (uniquement le temps de tatouage est compté, pas le dessin).
Où dormir : Mahana Lodge Backpacker Hostel est la seule auberge de jeunesse sur l’île, elle a d’ailleurs ouvert fin décembre 2016, avec cuisine et salon commun (avec Playstation), en plein centre de Papeete. Maui, le propriétaire et ancien globetrotteur aidé par son cousin sont vraiment au top, dynamique, plein de bonne volonté et une grande envie de partage se dégage des lieux. Gros coup de cœur pour cet endroit qui reflète bien notre concept du voyage. Il propose différents prix durant le weekend et en semaine, de 3’000 XPF par personne en dortoire, ou une chambre double à 5’200 XPF par personne, avec le petit déj. Il propose des transferts pour l’aéroport à 1500 XPF la voiture. Pour plus d’infos voici sa page facebook.
Comment se déplacer : La meilleure option reste la location, ne comptez pas trop sur les bus, ils ne sont pas réguliers et à des fréquences bien espacées, enfin si vous avez le temps cela reste un bon moyen pour rencontrer des gens et économiser des sous, tout comme le stop d’ailleurs, qui marche plutôt bien ici. Sinon pour louer une voiture comptez environ 5500 XPF et un scooter à 3500XPF à la journée.
Vols inter-îles : Concernant les autres îles, vous pouvez acheter un pass inter-îles avec Air Tahiti et rajouter des options dessus (extension Tuamotu, Marquises, etc..) voir ici, l’office d’Air Tahiti se trouve en plein centre de Papeete. Il y également la possibilité de joindre l’île de Moorea en ferry pour 3’000 francs aller-retour. Pour visiter plusieurs îles c’est clairement la meilleure solution et la moins chère, les pass sont valables 28 jours, 10kg de bagages par personnes (si vous êtes plongeurs vous avez droit à 15kg sur présentation de votre carte). Si vous avez beaucoup de temps, intéressez-vous aux bateaux qui livrent les îles, c’est moins cher mais bien plus lent.