Les îles Bunaken et Siladen
Après un court stop à Manado pour retrouver Nicky (la maman de Nath) et ses deux amis Fabienne et Michel, on poursuit notre route pour les îles Bunaken et Siladen qui se trouvent juste en face de la ville, et qui sont mondialement connues par tout plongeur amateur de macrophotographie pour l’incroyable diversité et richesse de leurs récifs coralliens. Nicky a fait connaissance avec un indonésien, Eddy, qui a vécu en Hollande et qui est revenu ici en tant que guide local et c’est lui qui nous organise notre traversée en bateau et l’arrivee au homestay sur la petite île de Siladen, située juste en face de Bunaken. C’est donc en équipe, avec également Sam, Jessica et Alena rencontrés sur les Togian (à lire ici) qu’on décide de partager les frais de bateau pour accéder à ce petit bout de terre. On a choisi cette île plutôt que Bunaken car elle est moins peuplée et moins touristique, et donc les prix un peu plus bas (sauf pour la plongée) et elle offre ainsi une atmosphère un peu plus intime, même si Bunaken est bien loin du tourisme de masse. Après un peu plus d’une heure de bateau, on pose le pied sur Siladen et on s’en va tous ensemble prendre possession de nos bungalows chez Tante Marta qui nous accueille avec un grand sourire et un plateau de fruits. Les quatres bungalows du homestay sont pour nous, et on a donc la plage pour nous tous seul, avec une vue imprenable sur Bunaken et le volcan juste derrière, le Manado Tua, et dont les couchers de soleil sont vraiment à se taper le cul parterre! Et parmi les plus beaux qu’on ait vu jusqu’ici! À marée basse la plage n’est pas extraordinaire, mais l’eau aussi chaude qu’ un bain (pas pour rire! on avait pas de thermomètre sous la main mais ça faisait le même effet!) et à marée haute, c’est vraiment pas mal du tout, et c’est plus facile d’aller snorkeler sur le récif juste devant et son tombant qui foisonne de vie. On va pas se mentir, c’est l’un des plus beau récif qu’on ait eu l’occasion voir durant notre voyage et c’est vraiment à la hauteur de la réputation de l’endroit! Encore une fois, on découvre de nouveaux paysages sous-marins à couper le souffle, et en plus avec des quantités de poissons parfois ahurissantes. C’est sûr, ici c’est du haut-niveau et on rattrape un peu la déception des Togian, où on n’a pas pu plonger par manque de temps et une petite otite intempestive… On passe donc de longues heures dans l’eau à admirer tout ça en snorkeling avec les yeux grands ouverts tellement il y a de choses à voir.
Une excursion pour aller voir les dauphins
Après une seconde journée sur Siladen qui se passe intégralement sous la pluie, ce qui ne nous empêche pas d’aller snorkeler, on part le lendemain matin aux aurores pour une excursion en mer afin d’y voir les dauphins. Eddy nous explique qu’on peut y voir 3 différentes espèces et que suivant laquelle on croise, on peu se mettre à l’eau avec. On aurait, selon lui, 90% de chance de les voir. On scrute l’horizon durant tout le trajet mais pas un aileron à l’horizon. Finalement, on aperçoit furtivement deux pointes à la surface, mais qui ne ressemblent pas à des dauphins. On s’emballe un peu et inutile de dire qu’on s’est tout de suit mis à penser à un requin baleine. Mais comme on ne le revoit pas ressortir, ce n’est pas ça. On continue notre tour et on scrute le large, tout en faisant une petite pause baignade au milieu du grand bleu, histoire d’observer les planctons fluorescents. Toujours rien, alors on rebrousse chemin vers Siladen et on revoit encore une fois ces nageoires pointues à la surface. Eddy nous confirme que ce n’est pas un requin baleine, mais un Marlin (poisson voilier) et c’est déjà pas mal. C’est quand même un peu déçus qu’on rentre bredouille et on se dit, pour se rassurer, que l’on est vraiment chanceux de faire parti de ces 10 pour-cent qui ne les ont pas vu… Le bateau nous dépose au débarcadère de Siladen pour qu’on aille prendre notre petit déj, et après quelques pas, on entend des locaux crier « Dolphin! Dolphin! » et rigoler en même temps. Sans vraiment d’espoir on regarde la mer mais rien à l’horizon, donc on comprend qu’ils semblent se moquer un peu de nous. Eh mais pas du tout! 10 secondes plus tard, on vois débarquer dans le canal entre Siladen et Bunaken, un groupe de 5-6 dauphins qui repartent tranquillement vers la haute mer! Ah ben les voilà quand même! Ca valait bien le coup de se lever à 5h du mat pour aller les chercher alors qu’ils étaient dans la baie d’à côté! C’est donc tout heureux qu’on les regarde passer, pendant qu’un groupe qui faisait du snorkeling juste devant eux ne les ont pas remarqué. Quel bonheur encore une fois de voir ce spectacle de nos propres yeux, et même si ce n’est pas les premiers qu’on voit, on ne s’en lasse pas! Du coup le petit déjeuner a déjà plus de saveurs! On repart ensuite pour aller faire du snorkeling sur le récif ouest de Bunaken, qui possède un tombant époustouflant, où les tortues se comptent par dizaines. On est pas encore dans l’eau qu’on en voit déjà une à la surface. On saute vite du bateau pour se laisser porter par le courant en suivant le récif et le spectacle s’ouvre devant nous. Malgré une visibilité légèrement restreinte par le plancton et quelques déchets qui flottent (malheureusement ça ne nous étonne même plus) on découvre des poissons de partout, partout, partout, et du corail de toutes les couleurs. On croise une tortue tous les 20 mètres ou presque. On essaie de les suivre un peu dans le bleu (enfin surtout Nath), mais impossible de tenir le rythme, elles vont trop vite! Mais qu’importe, le spectacle est fabuleux et on ne sait plus où donner de la tête. Il faut admettre que le récif est en excellent état et qu’il y a une diversité incroyable en plus de la quantité de poissons à voir. Forcément, en voyant tout ça, et vu qu’on a pas pu plonger dans les îles Togian à cause d’une otite et d’un manque de temps, on se dit que c’est pas possible d’être ici sans se mettre une bouteille sur dos et descendre un peu. Et que vu que nos oreilles semblent se remettre, on va tenter quand même le coup, même si on sait que dans quelques jours on sera dans un endroit encore plus fabuleux pour mettre la tête sous l’eau, Raja Amapat (à lire bientôt).
Immersion dans le monde de la plongée macro
Le lendemain, toute l’équipe se sépare, Alena s’en va rencontrer les tarsiers dans le parc de Tangkoko, tandis que les autres vont sur Tomohon et son volcan (plus d’info en fin d’article). On reste donc tous les deux chez tante Marta pour deux jours supplémentaires, ce qui nous laisse le temps de booker une plongée au resort d’à côté pour le lendemain, le Onong Resort. Toute la région de Manado, de l’île de Bunaken à celle de Lembeh, est reconnue mondialement pour son incroyable biodiversité sous-marine, et les amateurs de macrophotographie viennent de partout pour observer les minuscules animaux qui vivent sur les récifs. Il faut ouvrir l’œil et prendre le temps de scruter les paroies des tombants, car chaque centimètre carré est utilisé par la vie sous-marine et il est rare de pouvoir observer un tel foisonnement sous l’eau. Entre les limaces de mer multicolores, les petits crabes ou les mini crevettes aux robes toutes plus originales les unes que les autres, on est servi! Mais il faut être attentif et pour une fois on ne s’occupe pratiquement pas de tout ce qui fait plus que quelques centimètres. On se met à l’eau sur le même tombant que lors du snorkeling et on descend directement à 30m pour remonter gentiment durant toute la plongée. On suit l’instructeur qui cherche sans relâche sur la paroie et on découvre un minuscule truc orange dans une anémone. Alors on a pas vu d’orang-outangs en Indonésie, mais on a vu un crabe orang-outang (voir la photo plus bas)! C’est tout petit, orange pétant et tout velu! On continue et il nous montre des mini crevettes, des nudibranches multicolors (limaces de mer) et plein d’autres animaux qu’on aurait jamais vu par nous même. C’est clairement une plongée originale et pleine de découvertes. On dépasse légèrement notre temps imparti a 25m et mon ordi indique un petit pallier à 14m, qu’on effectue tranquillement en remontant progressivement. On termine la plongée par le pallier de sécurité à 3m de profondeur en étant un milieu de centaines de poissons de toutes les couleurs qui tournoient autour de nous. Une plongée incroyable et originale à la fois qu’on est pas prêt d’oublier! On l’a dit et on le confirme, Bunaken est à la hauteur de sa réputation et on en a pris plein les yeux! On peut donc repartir plus que satisfait de Siladen dès le lendemain, pour rejoindre le parc national de Tangkoko (voir ici), où on va aller à la rencontre des tarsiers (vous savez, les mini singes avec des yeux énormes), des macaques à crête noire et du Calao des Célèbes.
Infos utiles et Galerie Photos
Le ferry de nuit Togian-Gorotanlo : arrivée à 4-5h du matin après 13-15h de navigation, place dans une voiture entre 200’000 et 250’000 Rp, voiture privée 1’350’000 Rp 10h de trajet.
A voir entre Gorontalo et Manado : La région de Tomohon, son volcan et son marché local (on a pas visité la région nous-même, mais Nicky (la mère à Nath) l’a faite, pour plus d’infos sur ce coin, voici un blog plus détailé sur le sujet). Le village de Tombak et ses maisons flottantes (même blog ici).
Manado : Le moyen de transport le moins cher et le plus simple pour vous déplacer en ville, reste les mini bus bleus, appelés également microlet, entre 2’500 et 5’000 Rp le trajet. La ville en elle-même n’a rien d’incroyable, il y a un marché derrière le port, et une petite colline (où se trouve les grandes lettres Welcome to MANADO) avec des petits quartiers sympathiques et originaux. Sinon, le center commercial, le Mall Shooping, où se trouve aussi de la cuisine plus occidentale.
Où dormir à Manado : Le Célèbes Hotel à 260’000 Rp la chambre double tout confort et à 180’000 la simple avec salle de bain partagée. L’hôtel est placé juste à côté du port donc pratique pour prendre elle ferry pour les îles Bunaken ou Siladen.
Où manger à Manado : Il y a le Mall Shooping pour de la cuisine plus occidentale, avec un supermarché. Derrière le Mall, côté mer, se trouve deux restaurants sympathiques et pas trop chers, dont un avec une cuisine plus occidentales, le Bastianos et le Regal (écrit en grande lettre devant Go A Head) , pas cher avec une cuisine plus locale, et du très bon wifi.
Eddy, notre guide : Un super gars et guide, qui partage avec grand plaisir tout son savoir et ses connaissances de la région. Si vous avez des excursions à organiser dans le coin et que vous cherchez quelqu’un pour vous aider, on vous conseille Eddy. Voici ses coordonnées : +628124405190
Le ferry Manado-Bunaken et Siladen : Départ à 14h30-15h depuis le port de Manado, 50’000 Rp.
Un bateau privé : 700’000 la traversée pour Siladen et 600’000 pour Bunaken.
L’île de Siladen : C’est le bon compromis entre plage et plongée, même si les plongées sont plus chères ici (environ 40 euro pour 30-35 à Bunaken), les plages sont bien plus belles, et il y a un super spot pour le snorkeling juste an face de chez Marta, les tours viennent d’ailleurs ici depuis Bunaken. Il y a deux resorts pour la plongée sur l’île, nous avons testé le Onong Resort à 42 euro la plongée. Vous pouvez rejoindre Manado avec le public boat à 50’000 Rp qui passe tous les matins sauf dimanche (mais il faut demander à votre homestay de le prévenir pour être sûr qu’il viennent vous chercher), ou l’île de Bunaken avec un bateau privé pour 300’000 la traversée.
Où dormir à Siladen : Chez Tanta Marta, pour 200’000 par personne avec les trois repas. Il y a quatre bungalows sur la plage, deux avec lit double et les autres avec un lit double et un simple. Le gros plus c’est qu’il y a un incoryable spot à snorkeling juste en face, et même par marée basse, il est accesible. La famille est vraiment accueillante et chaleureuse, une ambiance chill et relaxante les pieds dans l’eau et face au volcan Manado Tua. Vous pouvez organiser une excursion pour voir les dauphins ou du snorkeling pour 1’5000’000 le bateau, la demi journée.