Entre détente et plongée aux îles Gili
Après ces quelques jours à découvrir l’île de Bali (voir ici), il est temps pour nous de passer à la seconde étape de ce premier mois en Indonésie. En route donc pour les îles Gili dans un premier temps, puis pour le Sud de Lombok. On démarre donc à 5h50 devant la maison de Julien à attendre notre pick-up, négocié la veille par téléphone avec l’agent de voyage et vu qu’on est pas tout à fait à Canggu ça semblait problématique de venir nous chercher à 5 min du meeting point, et on a dû payer un petit supplément pour cela… On s’embarque donc dans une première voiture qui nous dépose à un carrefour où on est censé attendre 30 minutes l’arrivée d’un minibus, qui viendra finalement même pas cinq minutes plus tard. On fait littéralement le tour de Canggu en allant chercher d’autres touristes ci-et-là, avant d’enfin prendre la route pour le port de Padangbai situé à une quarantaine de kilomètres. On est presque heureux de retrouver cette petite sensation d’aventure avec l’organisation à l’asiatique, où on sait jamais vraiment comment ça sa passe mais qui nous fait toujours arriver à bon port (on croise les doigts pour que ça dure). On était un peu
moins heureux par contre de retrouver leur manière de conduire, un peu aléatoire quand même et pas toujours rassurante. Une fois arrivés au port, on prend un petit déjeuner histoire de patienter car le speedboat pour les îles ne part qu’une heure et demie plus tard et on se retrouve dans un tas de touristes, sur le quai, chacun avec son sticker de couleur différente selon la compagnie et la destination choisie, et ça en fait du monde qui va dans les îles. C’est enfin parti pour 1h45 de bateau sur une mer pas trop agitée, ce qui n’empêche pas certains de se sentir un peu mal, surtout lorsque le capitaine arrête net les moteurs en plein milieu du parcours afin de retirer des déchets qui se sont coincés dans les hélices. Tiens tiens, ça nous rappelle un peu notre matinée sur le Mékong à Can Tho au Vietnam ( à lire ici). Même constat donc au niveau des déchets, qui flottent et sont transportés au grès des courants, et bien qu’ils soient moins concentrés dans la mer que dans le Mekong, il suffit de voir l’état du port pour comprendre l’étendue du problème. Cette petite pause aura retournés quelques estomacs, mais pas les nôtres, et on débarque enfin sur Gili Air avec notre sac au dos dans un joyeuse ambiance bien touristique. Avant d’aller à notre hôtel, on se pose dans un petit restaurant sur la 
plage histoire de se nourrir et on apprécie déjà de la vue sur le sable, l’eau turquoise et l’île de lombok un peu plus loin. Sur le chemin un jeune homme nous alpague en pensant qu’on cherchait un hôtel et vu qu’on a booké une seule nuit, on se dit qu’on peut jeter un coup d’œil à ce qu’il propose. C’est des spacieux bungalows en bois avec une piscine commune dans un petit jardin à l’ombre des cocotiers et des frangipaniers et à seulement cinquante mètres de la plage… Il n’en reste qu’un seul de libre, on se dit que c’est pas trop mal et qu’on lui redira peut-être pour le lendemain. On continue à marcher sur encore un peu plus d’un kilomètre pour arriver tout en sueur dans la guesthouse réservée, moins bien placée, un peu loin de tout (même si l’île n’est pas très grande) et le proprio nous annonce que l’un de ses clients est malade, qu’il restera une nuit de plus et que du coup, il nous place dans la guesthouse de son cousin. Bon c’est sympathique, mais vu les bungalows qu’on a vus vers la plage, on décide de décliner sa proposition et de retourner rapidement sur nos pas en espérant qu’il y ait encore de la dispo. C’est donc encore plus en 
sueur qu’on arrive au Zipp bar and bungalows pour prendre nos quartiers. Bon, c’est un peu plus cher que ce qu’on pensait mettre sur Gili, mais en même temps c’est la haute saison et tout est au moins une fois et demi à deux fois le prix normal. Le lit est bon, l’endroit est calme, la salle de bain ouverte sur le ciel ( prendre sa douche ou faire ses petites affaires en regardant les étoiles c’est sympa quand même), y à la piscine, la plage est juste en face et les transats sont gratuits pour nous, ça va le faire.
Trois îles aux ambiances bien différentes
L’archipel des Gili est composé de trois petites îles de deux à trois kilomètres carrés et ayant chacune une atmosphère qui lui est propre. La plus grande, Gili Trawangan est réputée pour faire la fête, avec une alignée de bars, restaurants et hôtels pour y accueillir backpackers et fêtards. C’est la seule que l’on n’aura pas visitée, donc on ne peut pas trop vous en dire plus, mais apparemment il y aurait un peu de tout, des coins fêtards et d’autres plus calme dans le Nord, mais ils semble que les plages soient mieux sur les autres îles. Celle du milieu, la plus petite, Gili Meno est bien plus calme avec un petit côté plus luxueux, quelques resorts et restaurants par-ci par-là, et qui possède également les plus belles plages. Enfin Gili Air, celle où on est, est un juste milieu entre les deux, des bars et restaurants, mais avec une atmosphère un peu plus familiale. Il n’y a, sur ces îles, aucun véhicule, mise à part des charrettes tirées par des chevaux, ce qui donne un caractère assez unique aux allées qui les parcourent. Ces îles sont également reconnues pour la plongée, particulièrement l’observation des tortues. En effet, impossible de rentrer de Gili sans en avoir aperçue au moins une, que ce soit en plongée ou en snorkeling, surtout à Meno. C’était ainsi l’occasion pour Nath de faire son second brevet de plongée, l’advanced, afin d’être fin prête pour la suite de notre voyage, notamment Raja Ampat et la Polynésie française. On s’en va donc tout droit au centre de plongée Gili Air Divers qui nous avait été recommandé (Merci Ines) et c’est parti pour 5 plongées thématiques afin d’avoir le précieux sésame avec
Julien, l’instructeur en plongée ( Merci encore Juju! ). On y retrouve d’ailleurs, Michael, un allemand du staff de l’équipe de Coral Beach à Koh Ta Kiev (voir ici), présent donc pour nos fiançailles, juste incroyable cette re-recontre, les surprises du voyage encore et toujours! Et dès la première mise à l’eau, elle tombe nez à nez avec des tortues, certaines énormes, qui se nourrissent ou se reposent sur le fond, plutôt pas mal. Par contre, il faut le dire, ce n’est pas ici qu’il faut venir pour voir les plus beaux fonds marins du monde et les milliers de poissons qui vont avec, la plus grande partie du récif ayant été détruite par des années de pêche à la dynamite. Il reste néanmoins quelques endroits qui sont préservés, mais l’attrait majeur reste clairement les tortues. Il y a tout de même des projets de conservations qui sont mis en place, notamment le sanctuaire de tortues sur Gili Meno, qui récupère les œufs et les bébés pour les faire grandir en bassins et les relâcher une fois matures. Il y a également l’association Coral Guardian, active sur plusieurs sites ( Flores, Raja Ampat, Gili Trawangan entre autres), travaillant avec les populations locales pour les intégrer dans les problématiques de protection et de conservation des récifs en cultivant et replantant des boutures 
de corail, une initiative exemplaire à découvrir ici et à soutenir en « adoptant un corail« . Question fonds marins donc, on reste un peu sur notre faim, peu de grandes formations coralliennes et assez peu de poissons, sauf à l’ouest de Gili Meno et sur le spot de Secret Garden, où il y a notamment de nombreuses et énormes tortues. On passera donc ces quelques jours, à plonger, à profiter des plages, et à tester quelques restaurants de la zone.
Gili Meno, le paradis des tortues
Entre deux journées sous l’eau on se décide pour en passer une sur Gili Meno. Avant cela, on ne pouvait pas passer sur Meno sans aller voir le « sanctuaire » des tortues, enfin c’est surtout six bassins au bord de la plage, où se trouvent des bébés tortues récupérées sur la plage ou à la surface de l’eau. On passe à Gili Meno Divers, le même centre de plongée que sur Air, mais à Meno, pour demander quelles sont les meilleurs spots pour voir les tortues. On y rencontre un jeune couple de québécois, Arthur et Noémie, qui sont également là avec la même idée que nous, ils nous informent direct sur les deux endroits et on part à quatre à la recherche de ces magnifiques animaux marins. On marche d’abord direction l’Ouest de l’île, ce qui nous permet de découvrir les environs, on repère d’ailleurs 2-3 spots plutôt sympas pour se poser par la suite, dont la supposée plus belle plage des trois îles, on le confirme, pour nous, elle l’est clairement. Eau turquoise, sable blanc et pas de coraux morts qui traînent sur le sable, le pied!!! Arrivée au point indiqué par le centre de plongée, on se lance dans l’eau et on commence à longer la rive. Malheureusement, on y verra aucunes tortues, mais un joli
récif et surtout les fameux vélos déposés au fond, une jolie découverte, juste pour le plaisir des snorkeleurs. Fatigués et un peu déçus de n’avoir croisés aucunes tortues, on décide de faire une petite pause pour manger nos petits-déjeuner Take Away. L’endroit est tout droit choisi, la magnifique plage découverte sur le chemin. Après un bon bain de soleil et quelques coups de soleils, on tente notre chance proche de Secret Garden, plus au Nord, en espérant cette fois-ci au moins apercevoir une de tortue. Par contre, vu qu’on se trouve en période de marré basse, la mise à l’eau est bien différente qu’à l’Ouest, 15 minutes à marcher un cinquantaine de mètres sur des coraux morts, on peut vous dire que les tortues elles ont intérêt à se montrer! A peine arrivés au bord du tombant, qu’on aperçoit notre première tortue à la surface, on voit sa jolie petite tête sortir de l’eau pour ensuite rejoindre le fond. Quelques minutes plus tard, une deuxième, on est complètement surexcités, un super moment (surtout pour Nath qui attendait cela depuis le début de notre voyage). Au final, on en croisera 5 
ou 6, une journée que l’on oubliera pas de si tôt. Entre une île paradisiaque, des magnifiques tortues et une très jolie rencontre québécoise, on se sent plutôt chanceux. On repart en fin d’après-midi avec le centre de plongée de Meno, sur Gili Air, la tête remplie de souvenirs.
Gili Air
Entre les cours de plongée et les journées de repos, on passera presque une semaine sur l’île. Personnellement pour nous, malgré un très joli séjour et un brevet de plongée en poche, les îles Gili ne resteront pas dans nos coups de coeurs. Malheureusement, la haute saison y est pour beaucoup, les prix sont vraiment gonflés (plus du double qu’en basse saison), enfin on parle en tant que voyageurs sac au dos, avec un budget réduit, mais après voir fait 8 mois en Asie, on a jamais vu des prix aussi élevés par rapport aux prestations fournies…. Bref, un peu chère pour nous budget, mais surtout il y avait du monde de partout, même en allant dans le Nord, réputé plus calme, du monde et encore du monde… Difficile, après avoir vécus des moments si intenses en Thaïlande à Bee Bee village avec un staff juste magique (voir ici), à Koh Rok seuls au monde sur notre île (voir ici) ou encore au Cambodge, sur île de Koh Ta Kiev, dans notre cocon si cher à nos yeux (voir ici), de ne pas devenir un peu difficile…! On s’est dit qu’on est peut-être un plus exigeants
après tout ce qu’on a pu voir. C’est probablement un peu le cas, car les îles Gili restent vraiment belles, mais elles ne correspondent pas vraiment à notre idée de paradis. Par contre, niveau tortues rien à redire, le paradis pour en voir c’est ici, surtout en plongée. On a fait également une plongée de nuit dans le cadre de l’Advanced, pas beaucoup de choses à voir, mais dont la sortie de l’eau est assez originale, car on arrive sur la plage nez à nez avec les touristes entrain de manger sur les terrasses des restaurants. Pour notre dernière soirée sur l’île on se dirige sur la côte ouest pour y admirer le coucher de soleil depuis l’un des nombreux bars qui se trouve sur la plage. Bien sympa même si c’était court et à marrée basse. C’est le jour de la fête de l’indépendance en Indonésie (17 août) et on croise des femmes en habits traditionnels qui s’apprêtent à célébrer cette journée spéciale. Les touristes font la queue pour aller se faire prendre en photo sur la fameuse balançoire du Lucky’s Bar et nous on se boit un jus face au soleil couchant avant d’aller retrouver Arthur et Noémie pour manger des succulents raviolis homemade à la crème et aux champignons (d’accord c’est pas très local, mais ils étaient terribles!) dans notre restaurant préféré, chez Gita Gili Restaurant. Le lendemain, nos chemins se séparent pour quelques jours, car ils s’en vont vaincre le volcan Ranjiani tandis que nous descendons directement dans le sud à Kuta Lombok! On s’y retrouvera après coups (voir ici).
Petit Bilan sur les Gili
Au final, notre impression sur les îles Gili est un peu mitigée, non pas que nous n’avons pas apprécié l’endroit, bien au contraire, il serait difficile de s’en plaindre et loin de nous cette idée. Mais il faut admettre que cette destination est légèrement sur-vendue, particulièrement en haute saison. Probablement qu’en dehors des mois de juillet-aôut, avec des prix plus raisonnables et beaucoup moins de touristes, les îles retrouvent leur côté paradisiaque, mais en ce qui nous concerne, et cela n’engage que nous, nous avons été un peu déçu par les plages, pas si idylliques que cela (à par le Sud de Meno), la propreté n’était pas vraiment au rendez-vous (voir des déchets partout est devenu une habitude en Asie, mais on a vu des plus grands espaces avec autant de tourisme mieux gérer cela), mais encore une fois, nous sommes parfaitement conscients qu’il s’agit d’une tâche ardue, car on est sur une petite île et rien n’est réellement mis en place pour traité les déchets qui doivent être rapatriés en face, sur Lombok. D’autres part les fonds marins, souvent vendus comme étant magnifiques ne le sont pas tant que ça et le tourisme de masse qui s’y précipite en haute saison métamorphose les îlots en station balnéaire à deux vitesses, entre les resorts et les plongées hors de prix d’un côté, et de l’autre, les villageois qui vivent dans leur maisonnettes aux toits de taule et essaient tant bien que mal de profiter de la manne touristique. L’expansion ne semble pas se calmer, car il y a des resorts en construction, dont un 
énorme qui verra prochainement le jour sur la côte ouest de Gili Air, les habitants étant sans cesse repoussés au centre des îles, et les accès aux plages et à ce qu’il reste des récifs sont monopolisés par les hôtels, restaurants et club de plongées. On s’est demandé à plusieurs reprises s’il était vraiment possible de profiter d’une journée de snorkeling, entassés à quarante personnes sur un bateau qui vous transbahute sur les spots déjà investis par les nombreuses embarcations de la concurrence. Voilà un peu le constat global que nous faisons de ces très belles îles, qui sont peut-être un peu trop surexploitées en haute saison (probablement qu’en basse saison c’est plus relax), et à propos desquelles ont s’était fait une image un peu plus paradisiaque. Bon on doit aussi avouer qu’on devient forcément un peu plus difficile avec tout ce qu’on a vu durant ces derniers mois et que malheureusement, mais forcément, on se retrouve à comparer les endroits entre eux. Mais on vous rassure, notre séjour au Gili était vraiment chouette et on y a pris un énorme plaisir, qu’on ne peut que conseiller à de futurs voyageurs ou vacanciers, tout en gardant à l’esprit l’important attrait touristique des trois îles. Et maintenant, en route pour Kuta Lombok en pays sasak!
Infos utiles et Galerie Photos
Comment s’y rendre: depuis Canggu, 350’000 Rp par personne. Un peu moins cher depuis Seminiak, Kuta ou Denpasar. Départ en minibus tôt le matin ou début d’après-midi pour le débarcadère de Padangbai (environ 1h30 de route), puis speedboat (environ 1h40 à 2h selon les conditions de navigation) pour Gili Air, Gili Trawangan ou Lombok (les speedboat ne desservent pas Gili Meno).
Gili Air
Gili Air Divers : Le prix pour l’Advanced est assez cher à cause de la haute saison, mais également l’attrait touristique de l’île, 4’500’000 Rp pour 5 plongées. Une plongée simple revient à 40$. Pour nous le meilleur spot de plongée aura été Secret Garden, où se baladent des tortues de partout.
Gita Gili Restaurant : Des pasta Homemade à tomber! 40’ooo le plat de pâtes ou raviolis aux épinards avec sauce à choix. Les boissons sont également les moins chères de l’île, à 10’000 le ice lombok (thé au citron).
Zip Bar : Où nous avons séjourner pour 500’000 la nuit, assez cher mais super bien placé avec piscine. Le restaurant n’est pas incroyable, mais leur BBQ aux poissons est vraiment bon, à 70’000 le poisson.
Les bateaux navettes : Pour se rendre à Gili Meno depuis Air et inversement, comptez 35’000 Rp, à 8h30 ou 13h, informez vous avant.
Musa Tida Hostel : Pour des bungalows bien moins chers, préférez le centre de l’île. 250’000 Rp la nuit en haute saison.
location de Kayak : 100’000 Rp l’une heure.
Legend Bar: Un bon spot pour y admirer le sunset, prévoyez une frontale pour le retour.
Lucky’s Bar : Super endroit pour faire la fête et boire un cocktail face au coucher de soleil. Il y a des hamacs et une balançoire dans l’eau.
Mowie’s : On l’a pas testé, mais on nous l’a fortement recommandé pour y manger. Un peu plus Luxe, mais avec un très joli cachet, il se trouve à côté de Lucky’s.
Gili Meno
ll y a des bateaux publiques qui s’y rendent le matin. Attention il n’y en a pas beaucoup, donc bien prévoir le retour pour ne pas se retrouver bloquer sur place. Il y a un ATM sur place.
Sancturaire au tortues : sur le côte Est, six petits bassins avec des bébés tortues et des jeunes en attente d’être relâcher.
Snorkeling : Demander les spots et les infos sur la marée et les courants à Gili Meno Divers sur la côte Est, en face de Air. Ils pourront également vous dire où ont été aperçues les tortues. Les vélos sous l’eau se trouvent du côté Ouest également, là où les fonds sont les plus beaux.
Warung Beach: Le restaurant le moins cher qu’on ait trouvé, sur la droite au bord de la fameuse plus belle plage, côté Sud-est.
