Notre arrivée dans la ville
Notre arrivée dans la villeChendgu et ses alentours a été une belle surprise. En effet, après trois grandes villes, elle est la première où l’on y a trouvé aussi facilement nos marques. Peut-être par habituation ou parce que la région de Chengdu a un petit côté un peu plusoccidental, ou alors simplement parce que le climat y est plus doux, presque estival. Lors de nos différents échanges avec d’autres voyageurs, on nous avait expliqué que le sud de la Chine était plus accueillant que le nord, et effectivement, nous avons pu le constater. De part sa population plus souriante, mais également son environnement plus « tropical » (pour ceux qui nous connaissent, ça nous correspond davantage), on s’y est vite senti à l’aise. On y a trouvé une sympathique auberge, pas loin du centre ville et à côté du Temple Wenshu, The Mix Hostel. Chengdu a également été la ville de l’un de nos coup de cœur gastronomique, où l’on a découvert, par hasard, un super petit restaurant aux spécialités de la région (on reviendra sur cette étape dans un prochain article dédié à la gastronomie chinoise). Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de visiter l’intégralité de la ville, préférant orienter nos choix sur différents lieux des alentours de Chendgu. En effet, la ville en elle même (5.2 millions d’habitants au centre ville, plus de 14 millions dans le district, 5ème ville du pays) est un peu comme tout grand centre urbain et ne possède pas un charme particulier comme on pourrait le trouver à Xi’an avec les remparts et son quartier Hui. On y trouve pourtant tous les ingrédients pour en faire une ville moderne, attractive à de nombreux endroits et agréable à vivre, avec un centre illuminé d’écrans géants et son énorme place Tianfu, des buildings animés par des milliers de LED, et de rues commerciales où se retrouve toute une frange de la population qui y vit un peu « à l’occidentale » (on y fêtait timidement Halloween à tous les coins de rues). Mais il suffit de sortir de ce centre et de s’éloigner de quelques ruelles (voir quelques dizaines de mètres) pour retrouver instantanément un c
ôté un peu plus « classique», bien moins moderne, beaucoup plus local et proche de la réalité traditionnelle du pays. Comme toujours ces deux mondes se cotoient et se chevauchent souvent, et on se admet alors qu’ils ne font qu’un… Mais Chengdu c’est surtout le point de départ de plusieurs activités qui valent le détour. En plein centre de la province du Sichuan (tristement célèbre dans le monde entier à cause de grand trembelement de terre de 2005), elle est à deux pas de la plus grande base de réproduction de pandas du monde, proche de Leshan et de son Bouddha géant , à proximité de l’une des 4 montagnes sacrée bouddhiste, le Mont Emeï, et elle compte depuis peu le plus grand bâtiment du monde, l’énorme Global Center.
Nos visites
Le centre de reproduction des Pandas
On va le dire tout de suite, les pandas sont ici bien mieux lotis que la grande majorité de la population chinoise. Le parc est magnifique et réellement bien amméngagé et entretenu. Pensionnaires d’un établissement 5 étoiles, ils sont tellement peu nombreux sur la planète, qu’on comprend vite pourquoi on leur prête autant d’attention. Les chiffres font froid dans le dos, il y aurait à ce jour, au dernier recencement, plus que 2’407 individus, dont 1’864 vivants en liberté en Chine, 397 en captivité à travers le monde et 146 à la base de reproduction de Chengdu. On se rend rapidement compte de l’énorme enjeu de l’endroit ! Ajoutons tout de même qu’il s’agit encore d’un beau paradoxe entre l’énergie et les sommes investies pour la reproduction et la sauvegarde des Pandas dans le pays, et le peu, voir l’absence généralisée de conscience environnementale dans le pays. Mais c’est un autre débat.
La rencontre avec les Pandas est un moment inoubliable et très fort. Nous sommes tous les deux sensibles à la cause animale et il faut admettre que voir de nos propres yeux et à quelques mètres seulement ces bêbêtes si rares était un moment chargé en émotion. Le Panda est un magnifique animal qui ressemble carrément à un gros nounours qu’on a envi d’étreindre. Ses tâches noires sur la face lui donne un air tellement sympathique qu’on ne peut s’empécher un peu d’anthropocentrisme en lui prétânt des mimiques et des émotions humaines. Il y a d’ailleurs, pour chaque pensionnaire un panneau descriptif avec ses traits de caractères, car oui, il semblerait que chaque Panda ai son propore tempérament. Et force est d’admettre que les postures qu’ils prennent pour manger ou se reposer rappelle fortement les nôtres lorsqu’on se laisse aller dans un canapé trop confortable.Arrivés tôt dans le parc pour éviter les nombreux touristes, on s’est vite retrouvé nez à nez avec un Panda qui cherchait dans son enclos quelques tiges de bambou qui n’avaient visiblement pas encore été déposées pour le petit déj. On chuchotte, on observe et on adore ! Ce premier face à face est un moment magique ! Il y aura même un furtif échange de regards les yeux dans les yeux… bon d’accord, lui ne s’en souviendra pas, mais nous si ! Les pandas sont nourris entre 8h et 10h le matin, ensuite ils dorment. On est donc pile poil dans le crénaux pour les observer et les voir actifs. On en verra dans de nombreux enclos se nourrir dans des postures plus que détendues, décortiquer les tiges de bambou en faisant face aux gens et se curer les dents en amusant la gallerie. On est également à la bonne période pour voir les bébés. En effet, la période de reproduction étant au printemps et la gestation seulement de 4 mois, les petits naissent tous entre juillet et septembre. En comme c’est une base de reproduction, les petits sont également fièrement montré au public. Il faut avouer que la manière de les présenter est un peu marketing, les bébés (qui dorment pratiquement 24h/24h) voient ainsi défiler un flux ininterrompu de visiteurs devant leur vitres toute la journée. Il faut faire la queue pour voir la nurserie en file indienne et théoriquement être silencieux et ne pas utiliser de flash. C’est peine perdue et on espère que les lieux sont bien insonorisés et les vitrages sans teint. Malgré tout, voir ces petits bouts de quelques semaines pour certains est un moment particulier. Ce sont des vraies peluches qu’on a envie de câliner tellement ils sont mignons et ne peut s’empécher de se rappeler la triste réalité de leur statut de survivants et surtout le fait qu’ils sont le seul et fragile futur de leur espèce. On rencontre également le moins célèbre, mais tout aussi sympatique, petit Panda, ou Panda roux, qui a un air bien plus malicieux que ses proches cousins et est un sacré accrobate dans les branches. Moins chassé, il est un petit peu moins en voit d’extinction mais tout autant en danger et c’est alors un plaisir de le voir évoluer dans son grand enclos rempli de végétation. L’un des plus beau moment de cette visite aura également été celui de voir deux jeunes Pandas jouer ensemble pendant de longues minutes, et rien ne semblait les arrêter, pas même les nombreux téléphones et appareils photos qui imortalisaient l’instant dans de grands éclats de rires et commentaires en chinois.
Un peu d’infos supplémentaires sur les pandas (Lorin n’est pas ethnobiologiste pour rien ! et comme ça vous apprendrez peut-être 2-3 choses supplémentaires sur ces adorables animaux !) dans un article à part. En attendant, un petit aperçu de nos rencontres en vidéo :
Le Grand Bouddah de Leshan
A un peu plus de 2h30 de route de Chengdu se trouve Leshan, une petite ville qui avait l’air bien sympathique en la traversant, bordée par une large rivière, et en face de laquelle se trouve l’un des trésor de la religion Bouddhiste. On y trouve le plus grand Bouddha assis au monde. Ses mensurations parlent d’elles-même, 78 mètres de haut, des oreilles de 7 mètres et des pieds de 8.50 mètres de long. Bref, un Bouddha démesuré sculpté dans la roche en l’an 803, dans le but d’aider les mariniers à négocier les rapides é ses pieds et afin d’influencer les éléments notamment pour éviter les innondations. On y accède facilement pas un chemin qui monte le long de la colline, où se succède statues de Bouddhas, bassins et sculptures de dragons. Une fois arrivé en haut, on constate toute l’étendue de l’attractivité du lieu en se retrouvant face à de longues barrières en zigzag digne des plus grands parcs d’attractions pour canaliser la foule qui essaie de descendre le long de la falaise et atteindre les pieds du Bouddha. La descente nous prendra pratiquement une heure car il y a beaucoup de monde, mais ce n’est rien comparé aux files d’attente en période de vacances ! On nous a expliqué que certains on passé plus de 4h à descendre les marches qui mènent tout en bas ! On s’estime donc chanceux, mais lorsqu’on a quitté le parc dans l’après-midi, il n’y avait pratiquement plus d’attente. Heureusement qu’on avait lu qu’il fallait se presser le matin pour éviter justement une queue interminable ! Le reste du parc est très plaisant, on se balade dans la forêt, on découvre d’autres temples et on va jusqu’au petit « village traditionnel » de pêcheurs de Yucun . C’est en fait une ruelle de 100m de long avec des restaurants et quelques échopes, et qui a perdu tout son charme tant les restaurateurs sont oppressants pour tenter de vous faire asseoir à leurs tables. Depuis là il est possible d’amirer le magnifique pont Haoshang, qui mène au Wuyou Temple, sur une autre colline. En retournant vers le centre du parc on flâne un peu et on hésite à payer les 40¥ pour aller admirer le Bouddha couché, mais on refuse étant donné que plusieurs sources mentionnaient que cela n’en valait pas la peine car il est impossible de la voir en entier (trop grand…). On prend un peu plus de temps à visiter le reste et notamment la pagode et le temple … où se déroulait une cérémonie bouddhiste. Mais on admet volontiers que le grand Bouddha vaut à lui seul la visite tellement il est impressionnant, tant vu d’en-haut que d’en bas !
Le Monastère Wenshu et son quartier
Ce Temple aura été le seul que nous avons visité à Chengdu. On nous a également parlé de celui de Qingyang Gong et de Wuhou Ci, mais notre temps en Chine n’étant pas ilimité, nous avons plutôt opté pour d’autres sites à visiter. Nous avons surtout apprécié le jardin qui entourait le Temple, un lieu calme et apaisant, où se mélangeait les chants des oiseaux et ceux d’une cérémonie bouddhiste. Cette balade a également été l’occasion pour nous d’admirer la végétation luxuriante du sud, entre bananiers, bambous et autres plantes tropicales typiques de du sud et avec de nombreux promeneurs d’oiseaux se retrouvant pour parler volatils.
Le quartier où se trouve le Temple Wenshu est bien animé grâce à ses petits magasins, ses différents restaurants et sa streetfood. Nous y avons goûté quelques plats, mais surtout, nous y avons testé notre première maison de thé se trouvant à côté du Temple. L’endroit été vraiment accueillant et agéable. Après avoir acheté deux sachets de thé, nous nous sommes trouvé un jolie petit coin pour pouvoir savoureur cette première expérience. Nous avons donc attendu qu’un hôte de la maison nous serve de l’eau chaude (disponible à volonté, on peut demander autant de services que les feuilles de thé peuvent donner d’arôme) et avons pu ainsi profiter de ce joli petit moment de détente.
People’s Park
Ce parc, qui se traduit par « le parc du peuple » (pour les non-anglophones), porte effectivement très bien son nom car, en effet, il est très très fréquenté. C’est un joli parc, avec 3-4 maisons de thé et différents jardins de fleurs mais, à notre goût, un peu trop « peuplé ». On a eu la chance de se balader dans de nombreux parcs, et pour la grande majorité, malgré le monde, on a toujours trouvé quelques recoins plus calmes et propices à la détente pour profiter des lieux, ce qui n’a pas vraiment été le cas à People’s Park. C’est surtout un lieu de rencontres et d’animations pour les locaux, qui, on le rappelle, adorent danser et chanter partout où il peuvent. Nous avons également pu croiser de nombreux joueurs de carte et d’autres jeux typiques, notamment dans les maisons de thé, dont une que nous avons testé (10¥ le thé). People’s Park est plus dédié aux activités « sportives » et ludiques et à la prise de selfies, qu’aux douces et paisibles balades en pleine air. On s’est d’ailleurs très vite pris au jeu des selfies, en tentant de les prendre en photo lors de ces moments-là. En effet, on a été servi, que cela soit devant une poubelle ou un par-terre de fleurs, le chinois se prend partout et n’importe comment en photo. Qu’il soit seul ou à plusieurs, il trouvera toujours le temps d’en faire une, et surtout, le temps de le faire en plusieurs variantes, positions et expressions. Tout cela avec sa fameuse « perche à selfies », qu’il ne prend pas nécessairement la peine de démonter pour passer des appels. On a fini par déduire que le selfie chinois et sa perche devait être une forte « tradition » nationale pour l’avoir croisé du Nord au Sud, d’Est en Ouest, par tous les temps et dans toutes les situations. Sortant de la bouche d’un ami chinois : « On en prend tellement, que le selfie est sûrement né en Chine ! » Même si ce n’a pas été la plus belle de nos balades, on s’est bien amusé à observer leurs différentes coutumes et traditions urbaines, même si on a pas tout compris à ce qu’il se passait par moment…
Le Global Center
On le sait peu, mais à Chengdu il y a, semble-t-il, le plus grand bâtiment du monde… Ça nous a un peu interpellé, croyant que c’était plutôt les Emirats qui détenaient ce genre de records. Mais lorsqu’on a vu que le bâtiment avait été dessiné par le cabinet d’architecture de Zaha Hadid, ça nous a fait tilt ! Zaha Hadid n’est pas seulement une star dans le milieu de l’architecture, c’est également celui qui à contribué activement au design de la boutique de vêtements Heidi.com, marque suisse bien de chez nous dont la Flagship Boutique se tient à Neuchâtel et dont nous saluons chaleureusement Willy, Andrea et toute leur équipe ! Et grâce à eux Heidi voyage avec nous ! En sortant du métro on tombe nez à nez avec un mastodonte impressionnant dont les mensurations parlent d’elles-mêmes (100m de hauteur x 400m x 500m de côté). Le bâtiment ne passe pas en entier dans l’objectif et il faut alors parcourir une bonne centaine de mètres pour l’avoir dans sa totalité! Une fois dedans, on découvre un volume ahurissant, des escalators interminables, du marbre partout, des jeux pour petits et grands, un nombre indéterminé de magasins dans des couloirs dont on ne distingue plus le bout, une patinoire, des salles de cinéma, et une énorme piscine à vague, avec plages de sables, parc aquatique, Hôtels, bassins de détente, à bulles, chauffés, un rivière pour se balader en bateau gonflable ou en bouée, des restaurants de luxe, un écran-géant géant. Bref un complexe intérieur à la démesure du pays! …mais pratiquement vide…
Infos utiles et Galeris Photos
Le centre de reproduction des Pandas : Accès par bus, à voir avec votre auberge le plus proche. Ouverture 7h30 à 17h45, les pandas sont surtout réveillés le matin et la masse de touristes arrive vers 10h. Entrée 58¥ avec possibilité de réduction si étudiant.
Le Grand Bouddha de Leshan : Départ en bus depuis Chengdu (Gare de Bus Xinnamen), il faut compter entre 2h et 2h30 de trajet. Une fois à Leshan, prendre le bus 3 ou 13 jusqu’à l’entrée Nord du site (Dafosi). Ouverture de 8h à 17h30. Entrée 90¥, et 60¥ de plus pour le Temple du Bouddha couché. Il faut compter 4h pour visiter tout le site et 1h30 d’attente en moyenne pour accéder « aux pieds » du Grand Bouddha.
People’s Park : Accès par le métro ligne 2, arrêt du même nom.
Le Monastère Wenshu et son quartier : Accès par le métro ligne 1, à l’arrêt du même nom. L’entrée du Temple et de son jardin est gratuite.
Global Center : Accès par métro ligne 1 jusqu’à la station Jincheng Plaza (25 minutes depuis le centre)